Partir des représentations des personnes

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Stratégie(s) à laquelle/auxquelles se rattache ce levier :
Le rapport à la nourriture est intimement lié à des questions d’identité familiale, culturelle, ethnique et religieuse. Si cela est moins marqué en ce qui concerne l’activité physique, là encore les comportements varient en fonction d’une palette de facteurs qui incluent l’appartenance à des milieux donnés. C’est pour cela que la prise en compte de ces aspects est très importante dans le cadre des activités interactives sur la nutrition. Mais comment s’y prendre ?

Connaître les dimensions socioculturelles de l’alimentation

Identifier, respecter et prendre en compte la culture et les valeurs des parents est un principe important pour les professionnels qui mettent en place des actions sur la nutrition. Les professionnels pointent l’accent sur la nécessité de ne pas oublier la variété des modes de vie et des habitudes au sein de chaque famille, communauté et culture. Adapter les interventions en fonction de publics hétérogènes en augmentera l’efficacité et l’implication de tous. Un préalable à toute intervention sur la nutrition consiste donc à se former et s’informer sur les dimensions socioculturelles de l’alimentation. Cela permet en outre une meilleure communication autour de ces actions. De manière complémentaire, des entretiens peuvent être réalisés auprès des familles pour creuser les habitudes et pratiques.

Lecture de travaux socio-ethnographiques, formation sur l’interculturalité, etc.

Partir des représentations…

Les questions et les pratiques inhérentes à la nutrition sont chargées de nombreuses croyances et représentations individuelles et collectives. Une première étape des projets dans ce domaine consiste donc à travailler sur les représentations des personnes, à l’aide d’animations spécifiques. Outre l’information que cela donne sur les niveaux de connaissances des personnes en matière de nutrition, cela permet d’aborder les questions de santé sans plaquer de manière descendante des connaissances déconnectées des préoccupations, besoins et demandes des personnes.

Temps d’échange entre les parents sur leurs habitudes et sur l’alimentation de la famille à partir d’affirmations / idées reçues peuvent être mis en place.

… pour permettre à chacun d’évoluer

Prendre en compte les cultures de groupe, c’est ainsi explorer et parfois accompagner l’évolution de ces représentations individuelles et collectives. Pour cela, il est intéressant de s’appuyer sur les collectifs d’habitants déjà constitués, ou les associations qui travaillent au plus près des publics. Les animations collectives permettent par exemple les échanges entre parents d’un même quartier et sont un levier important de ce type d’action. Il est également important de s’interroger, en tant que professionnel, sur ses propres représentations  afin de pouvoir les conscientiser et s’en distancier pour prendre davantage en compte les points de vue des personnes accompagnées et éviter certaines incompréhensions. 

Quel rapport ai-je moi-même avec l’alimentation ? Quelles perceptions ai-je des pratiques de ce groupe social ?

Éviter les barrières d’accès liées à la langue

Qui dit cultures différentes suppose souvent l’utilisation de langues différentes. Proposer des modalités de traduction, en faisant appel à des associations qui proposent des services d’interprétariat, ou en s’appuyant sur des participants d’un groupe qui traduisent pour d’autres participants, permet parfois de lever des barrières à la participation des personnes. L’adaptation des outils pédagogiques et supports d’animation est à ce titre essentielle pour tenir compte de la littératie en santé des personnes.

Outils mobilisant des images peuvent plutôt que des écrits.