Proposer des activités ludiques et dynamiques
Partir des expériences de chacun constitue un bon départ. Cela permet de mobiliser l’engagement des jeunes qui se sentent acteurs des activités proposées tout en les ouvrant à l’écoute des autres et à la co-construction. Le jeu les rend notamment plus concentrés et réceptifs.
Jeu de rôle où les enfants reproduisent des scènes de la vie quotidienne liées aux leurs usages des écrans qui ont pu poser problème ou créer des tensions en famille. Les enfants réfléchissent ensuite à des solutions possibles avec les intervenants.
Le jeu ne se centre pas sur la passation d’information, mais sur les échanges et la verbalisation des pratiques autours des écrans. L’objectif est d’accompagner à la prise de recul et de mettre les participants en condition de formuler eux-mêmes des façons d’entrer en relation avec les écrans en ligne avec les recommandations.
Une activité consiste à inviter les jeunes à décrire leur journée type à travers la combinaison de photos et couleurs ou en se déplaçant dans la salle lorsqu’ils exposent au groupe. S’ensuit un débat qui explore les points communs et les différences entre les journées types de chacun. De l’identification des freins et leviers vis-à-vis de leur approche sur la nutrition, les jeunes construisent ensuite une ligne commune. Une autre activité interactive conseillée est la mise en place de forums santé pendant le temps périscolaire.
La mise en place d’activités interactives et dynamiques, axées sur la convivialité et le partage, permet non seulement de libérer la parole de chacun, mais également de renforcer les liens de groupe et de répondre aux besoins des jeunes d’être en mouvement.
Tout cela facilite la mise en routine et l’appropriation des messages de santé puisque l’on crée un cadre favorable à l’implication de chacun.
Les animations de type « théâtre-débat » sont particulièrement intéressantes.
Prendre en compte les différences et les compétences de chacun
La valorisation de chacun et le partage dans un climat ludique limitent les préjugés et la possibilité que les jeunes développent une mauvaise image d’eux-mêmes. Cela permet également d’identifier qu’un groupe est constitué de personnes qui ont des expériences, compétences différentes ce qui en fait toute sa richesse.
Dans l’accompagnement aux usages numériques, les professionnels recommandent d’être vigilants aux différences individuelles, mais aussi au niveau des groupes de population. Il s’agit de ne pas oublier que :
- Tout le monde n’a pas accès aux mêmes types d’écrans, par exemple en raison de leur coût ;
- Tout le monde n’est pas exposé aux impacts des médias de la même manière. Par exemple, des nombreuses études montrent que les filles subissent davantage l’influence des modèles qui circulent dans les réseaux sociaux que les garçons.
Encourager la créativité dans une ambiance bienveillante favorise l’expression des différences et contrecarre la stigmatisation et les stéréotypes.
Jeu d’enquête autour des émotions suscitées par des contenus en ligne, chaque participant crée un photo collage que les autres doivent interpréter. Ensuite, on réfléchit collectivement sur les différentes interprétations et émotions qu’un même contenu peut susciter.
Les professionnels soulignent à quel point le jeu facilite la création d’une ambiance bienveillante et contrecarre la stigmatisation qui est à l’origine de nombreux échecs des programmes de promotion de la santé en nutrition.
Cela passe également par la mise en avant de la différence comme richesse.
Il est possible de valoriser chaque culture en créant des moments conviviaux et de découverte où les jeunes apportent de chez eux des plats faits-maison.
Pour les professionnels, encourager l’expression signifie mettre au centre les destinataires des actions, en consacrant un large espace à la recherche de solutions en individuel et en groupe, à partir des compétences de chacun. Afin d’opérer dans un environnement créatif, il est en effet primordial que l’intervenant reconnaisse les ressources dont les participants disposent déjà et qu’il puisse s’appuyer sur celles-ci pour favoriser l’apprentissage de nouveaux messages et comportements.
Après une réflexion sur les usages des écrans qui peuvent poser problème, demander aux jeunes des créer des petits tutoriels vidéos où ils proposent des solutions et montrent comment s’y prendre.
Organisation de « Défis culinaires », avec la mise à disposition d’aliments pour la création de recettes ; élaboration de menus en ateliers en classes maternelles et élémentaires.