L’importance de la posture bienveillante…
Au-delà des activités proposées, c’est à travers l’adoption d’une posture bienveillante, rassurante et sans jugement, que les publics peuvent s’impliquer dans une action. Cela passe par la disponibilité et l’écoute de la part des professionnels. Cette posture éducative, favorisant l’apprentissage, est caractérisée par 3 « manières d’être » : l’authenticité, la considération inconditionnelle (considération de l’autre pour ce qu’il est, sans porter de jugement.), et l’empathie (Rogers C. 2013). Installer ce type de cadre sécurisant permet aux participants à un projet de pouvoir exprimer en toute confiance leurs représentations, attentes, pratiques, etc. Cela permet aussi aux débats et controverses de s’exprimer.
Dans le cadre de l’animation d’un atelier, il est important d’expliciter les conditions dans lesquelles l’atelier se déroulera :
Élaboration collective d’une série de règles qui stipulent la façon de se conduire au sein du groupe : de quoi a-t-on besoin pour se sentir bien dans le groupe ? Écoute, bienveillance, confidentialité, etc.
Ces étapes sont essentielles pour amorcer prises de conscience et possibilités d’évolution des représentations et des pratiques. Ces principes d’action relèvent avant tout des compétences et des personnalités des animateurs qui préparent et portent l’action. Parmi ces compétences, on retrouve non seulement des habilités communicatives, expressives et opérationnelles, mais aussi la conscience de soi et la capacité à bien jouer le rôle de modérateur dans la dynamique de groupe.
Les professionnels soulignent notamment l’importance de se mettre au même niveau que les participants en adaptant le discours aux différents besoins.
Point de vigilance : ne pas se présenter comme tout sachant ou expert et ne pas avoir peur d’admettre ses propres limites tout en gardant une posture professionnelle.
Valoriser les parents
Valoriser les parents, ne pas être directifs ni leur « dire quoi faire pour leur enfant » est primordial du point de vue des professionnels. Il s’agit ainsi de veiller à ne pas les culpabiliser, et à valoriser leurs compétences, leur expérience, les savoirs qu’ils possèdent, et ce qu’ils font déjà allant dans le sens de la promotion de la santé de leurs enfants.
Pour les professionnels, il s’agit aussi de revaloriser le rôle d’éducateur principal du parent, afin de renforcer sa confiance en ses compétences parentales et dans la relation parent-enfant, pour notamment renforcer son pouvoir d’agir et légitimer ses décisions. Il est important de favoriser l’échange, le partage, la réflexion, rester ouvert aux différentes formes de parentalité et éviter de proposer une réponse « idéale » et « unique » à un questionnement.